Parce qu'on a d'abord tous ri en voyant Harry se déhancher comme un imbécile. Mais surtout parce qu'on a tous fini par se taire, et regarder, stupéfaits. Mais aussi, agréablement surpris. Quelle bonne idée, ont pensé tous les grands sentimentaux dans la salle de cinéma. Et bien sûr, je comptais parmi eux. La tendresse et la force de l'amitié entre les deux personnages, nous fans de la saga, nous l'avons tous ressenti en choeur, à ce moment là. Comme si Harry Potter était réel. Comme s'il n'était pas simplement fait de lignes couchées sur du papier, comme s'il n'était pas le simple fruit de l'imagination de la plus extraordinaire des écrivains. Comme si il était, lui aussi, fait de chair et d'os, et de coeur. Comme si il était un proche, un membre de la famille. Pauvres niais que nous sommes, nous sourions bêtement, en les regardant danser, ces deux-là.
Danser comme des cons. Danser pour oublier le noir. Danser pour oublier la guerre. Danser pour oublier la peur.  Danser pour recréer la joie n'importe où. Danser comme Jack et Rose sur le Titanic. Parce que finalement, c'est ça la vraie vie; l'allégresse qui réside dans la simplicité. Danser et piétiner les malheurs.